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«Bernard Arnault se bollorise à fond» : à «Challenges», une cession à LVMH sur fond de tensions autour de l’indépendance du titre

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Après une rencontre entre la rédaction et son actionnaire Claude Perdriel, la Société des journalistes de l’hebdomadaire économique a publié un communiqué ce mercredi 29 octobre, s’inquiétant d’une «reprise en main idéologique de la rédaction par le futur acquéreur».

Bernard Arnault à Paris en avril 2025. (Thibaud Moritz/AFP)
Publié le 29/10/2025 à 19h39

Challenges s’inquiète pour son indépendance. Détenu jusque-là par l’homme d’affaires nonagénaire Claude Perdriel, l’hebdomadaire économique ainsi que le reste du groupe Editions Croque Futur (Sciences et Avenir, la Recherche) est en cours de cession au géant du luxe LVMH et à son PDG Bernard Arnault, qui détenaient déjà 40 % des titres.

Sauf que les élus et les sociétés de journalistes des différentes rédactions de Croque Futur se déclarent heurtés par les récentes demandes de LVMH qui témoigneraient «d’une forme de brutalisation» des négociations, selon un communiqué publié ce mercredi 29 octobre. Les suites d’une réunion entre les rédactions et Claude Perdriel en fin de matinée qui n’a pas apaisé leurs craintes. Au contraire.

En cause surtout : la volonté de LVMH de ne pas respecter la charte interne de Challenges. Corédigée en 2013 par la Société des journalistes et Claude Perdriel, elle fixe la ligne éditoriale du journal (celle d’un «magazine économique et politique non partisan et indépendant» qui adhère «à l’économie soc