La décision rendue vendredi 18 novembre par Violette Baty, vice-présidente du tribunal judiciaire de Paris, a fait l’effet d’une déflagration dans l’univers de la presse. L’ordonnance, que Libération a pu consulter, a été demandée par Christophe Ingrain, l’avocat du maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau. Elle interdit à Mediapart de «publier tout ou partie de l’enregistrement illicite réalisé le 27 novembre 2017» sous «astreinte de 10 000 euros par extrait publié». C’est en s’appuyant sur ce matériel que le média en ligne comptait publier de nouvelles révélations à propos des pratiques politiques de Gaël Perdriau, visant notamment Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes. «C’est une décision sans précédent de mémoire de juriste et de journaliste», s’est indigné ce mardi le directeur de la publication de Mediapart, Edwy Plenel, lors d’une conférence de presse. Face à cette censure, plusieurs syndicats et sociétés de journalistes, dont celle de Libération, ont apporté leur soutien au journal. Et la sénatrice centriste Nathalie Goulet, a déposé une proposition loi visant à
Interview
Censure d’une enquête de «Mediapart» sur le maire de Saint-Etienne : «C’est une justice secrète et non contradictoire»
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Le maire de Saint-Etienne, Gael Perdriau, pendant un conseil municipal, le 26 septembre. (Olivier Chassignole/AFP)
par Théodore Laurent
publié le 22 novembre 2022 à 21h39
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