De Vincent Bolloré à Bernard Arnault. La cession de Paris Match au géant du luxe LVMH avance : le groupe Lagardère, dans le giron du milliardaire breton Bolloré, annonce ce mercredi 22 mai un protocole d’accord préliminaire en ce sens. «Ce protocole d’accord non engageant prévoit» une cession du magazine sur «la base d’une valeur d’entreprise» de 120 millions d’euros, sous «réserve de la finalisation des négociations», précise le groupe encore propriétaire dans un communiqué.
Une nouvelle étape dans les négociations exclusives annoncées fin février par les deux groupes vient donc d’être franchie. «L’éventuelle signature des accords définitifs pourrait intervenir fin juillet 2024», ajoute Lagardère. Soumis à l’aval des autorités de la concurrence, le projet pourrait être finalisé «fin septembre». Et le pôle média de Lagardère (Europe 1, RFM, le JDD) en aurait bien besoin : son chiffre d’affaires a reculé de 9 %. Ce pourquoi le géant des médias Vivendi a déjà cédé en novembre un premier magazine people, Gala, au groupe Le Figaro.
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Il faut dire que Bernard Arnault, déjà propriétaire des quotidiens Le Parisien et Les Echos, convoite Paris Match depuis longtemps. Il avait déjà fait une offre en 2021. C’est «un peu un crève-cœur» mais «c’est une offre qui ne peut pas ne pas se regarder», avait commenté en avril Arnaud Lagardère, alors patron du groupe éponyme racheté fin novembre par Vivendi (propriété de Vincent Bolloré).
Arnaud Lagardère qui avait, quelques jours après ce commentaire, abandonné ses mandats exécutifs, dont celui de PDG, après sa mise en examen concernant le financement de dépenses personnelles par ses sociétés.