Ces derniers mois, il avait œuvré, en tant que secrétaire général de Reporters sans frontières, à la libération du journaliste franco-afghan Mortaza Behboudi, après avoir ouvert des canaux de négociation avec les talibans qui le retenaient en otage. Il avait aidé à faire sortir de Russie Marina Ovsiannikova, qui risquait dix ans de prison pour avoir brandi une pancarte «Non à la guerre» en plein journal télé. Il s’était vaillamment rendu sur le plateau de Pascal Praud, sur CNews, pour défendre la décision du Conseil d’Etat intimant l’Arcom, après une plainte de Reporters sans frontières, de mieux contrôler le pluralisme à la télévision. Il avait visité plusieurs fois Julian Assange dans sa prison londonienne de Belmarsh. Il s’était aussi vu confier par Emmanuel Macron le pilotage d’Etats généraux de l’information, initiative qu’il portait de longue date auprès de l’Elysée. Samedi, Christophe Deloire s’est brutalement éteint à 53 ans, emporté par un cancer fulgurant, selon un communiqu
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Mort de Christophe Deloire, patron de RSF et «héros de la liberté de la presse»
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Infatigable défenseur des droits de la presse, à l’œuvre jusqu’au bout dans nombre de dossiers sensibles, le secrétaire général de Reporters sans frontières est mort samedi 8 juin à 53 ans.
Christophe Deloire en septembre 2023. (Denis Allard/Libération)
Publié le 08/06/2024 à 16h57, mis à jour le 08/06/2024 à 21h54
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