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Libération
Liberté de la presse

Comité d’éthique, éducation aux médias, secrets des sources… Ce que proposent les Etats généraux de l’information

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Après neuf mois de travaux, les quinze mesures envisagées divisent les défenseurs de la liberté de la presse, qui y voient un «socle solide pour l’avenir du journalisme» ou pointent au contraire leur «fadeur» voire une «reddition» face aux actionnaires et aux grands patrons.
Lors d'une étape des Etats généraux de l'information, à Morlaix en avril. De gauche à droite : François-Xavier Lefranc, président du directoire et directeur de la publication de «Ouest-France», Samuel Petit, rédacteur en chef du «Télégramme», Bruno Patino, président d'Arte France, et Elsa Da Costa, directrice générale d'Ashoka France. (Guillaume Saligot/Ouest-France.MAXPPP)
publié le 12 septembre 2024 à 13h55

«L’heure est à la sauvegarde du droit à l’information pour ceux qui la font, et au développement du droit à l’information pour ceux à qui elle est destinée», lit-on dans leur rapport. C’est ce jeudi 21 septembre au matin qu’ont été rendus publics les travaux menés neuf mois durant par les Etats généraux de l’information (EGI), grand chantier pour «protéger l’information libre face aux ingérences», selon la promesse d’Emmanuel Macron en mars 2022. Lancés en octobre 2023, ces Etats généraux auront été nourris par 22 assemblées citoyennes et évènements organisés enrégion, 174 auditions, 76 contributions écrites. Ils ont aussi été bouleversés au printemps par la mort brutale de leur délégué général, Christophe Deloire, qui était également ­secrétaire général de Reporters sans frontières. A la fin, le comité de pilotage des Etats généraux, dirigé par Bruno Patino, par ailleurs président d’Arte, a remis quinze propositions allant de l’éducation aux médias à la défense de l’espace informationnel européen.

Une mesure, notamment, était particulièrement scrutée : la protection des rédactions face aux actionnaires