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Libération
Liberté de la presse

Couvrir le conflit à Gaza sous blocus informationnel, «une frustration absolue» pour les rédactions françaises

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Témoignages de civils recueillis tant bien que mal, correspondants, journalisme en sources ouvertes… Les médias français s’y prennent de diverses manières pour informer sur le quotidien dans l’enclave palestinienne, inaccessible en raison du siège total imposé par Israël.
Le 15 janvier, des journalistes manifestent leur droit à la liberté d'information à Gaza. (Abed Zagout/Anadolu. AFP)
publié le 2 février 2024 à 15h58

«C’est fou qu’on ne puisse pas couvrir ce désastre.» A Radio France, Etienne Monin, ancien correspondant à Jérusalem, est aujourd’hui affecté à temps plein à la coordination des sujets sur le conflit israélo-palestinien pour les différentes antennes. Il produit surtout un podcast hebdomadaire, Guerre au Proche-Orient, diffusé tous les vendredis à 18 heures. Et se débat quotidiennement avec cette question : comment couvrir journalistiquement un conflit inaccessible, à cause du blocus informationnel imposé par Israël dans l’enclave palestinienne ?

Etienne Monin compte, lui, sur un réseau de contacts gazaouis pour lui fournir des éléments (sonores pour sa part). «Ce sont des gens qui ne sont pas journalistes, dit-il. Au début, c’étaient des contacts que j’avais gardés de mon temps comme correspondant. Ensuite, à chaque fois que je contactais une personne, je demandais le contact d’une autre personne.» Des anglophones exclusivement, Etienne Monin