Pour les syndicats de France Télévisions, leur direction «doit assumer la crise». Après seize jours de grève, les organisations syndicales de la télévision publique ont appelé Delphine Ernotte à trouver une issue au bras de fer autour des journaux d’information de France 3, jeudi lors d’une réunion du comité de groupe de France Télévisions. Face à eux, la présidente a d’abord concédé «deux secondes» pour aborder le conflit social en cours, avant de renvoyer les élus vers le directeur du réseau France 3. Selon le récit d’un représentant du SNJ, après une suspension de séance demandée par les syndicats face à cette réponse, Delphine Ernotte a ensuite proposé une date de reprise des négociations en fin de semaine prochaine. «Une provocation teintée de mépris pour les salariés», écrivent les élus dans un communiqué. Ceux-ci ont alors décidé de quitter la séance. Comment est-on arrivé là ? Explications.
Quelle est l’ampleur de la grève ?
Depuis le 9 novembre, plus de 600 journaux télévisés régionaux ont été annulés sur France 3, remplacés par des «tout images» sans présentateurs, ou par des journaux communs regroupant des reportages de toutes les régions. Au total, ce sont près de neuf journaux régionaux sur dix qui n’ont pas été diffusés normalement sur la chaîne depuis le début du mouvement. 24 régions (soit tout le réseau sauf la Corse) seraient concernées par la gr