Le monde de l’influence gagne en transparence. Depuis la mise en place en 2023 d’une loi encadrant les collaborations commerciales, les influenceurs sont plus transparents sur les réseaux sociaux, a annoncé l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) ce mardi 24 septembre. Selon son observatoire de l’influence responsable, «le taux de contenus pleinement conformes aux règles de transparence, tous créateurs confondus, est passé de 59 % au premier semestre 2023 (avant la loi) à 71 % au deuxième semestre», affirme l’organisme, qui a passé au peigne fin plus de 33 000 contenus de plus de 7 300 créateurs sur YouTube, Instagram et Twitter.
Cette loi transpartisane avait été votée en 2023 après plusieurs polémiques sur les réseaux sociaux, notamment des placements de produits frauduleux. Pour réguler cette jungle de l’influence, plusieurs mesures avaient été prises, comme l’apparition d’un message «clair, lisible et identifiable», «durant l’intégralité de la promotion», sur vos écrans lorsque la publication est sponsorisée. Mais plusieurs publicités avaient également été interdites comme celle de la chirurgie esthétique, des «produits de nicotine», comme les puffs ou les cigarettes électroniques, ou des «produits miracles» présentés «comme comparables, préférables ou substituables à des actes, protocoles ou prescriptions thérapeutiques».
Transparence
L’amélioration des pratiques est particulièrement saillante chez les créateurs de contenus de moins de 10 000 abonnés, dont le taux de conformité est passé de 40 % à 59 % entre le premier et le deuxième semestre l’an dernier. Mais les très bons élèves restent les influenceurs stars, avec plus d’un million d’abonnés. Leur taux de conformité s’est maintenu à 83 %, avant ou après la promulgation de la loi.
Depuis 2021, les influenceurs peuvent aussi obtenir un certificat de l’influence responsable, après une formation sur les règles éthiques et juridiques de l’influence commerciale. Une réussite visiblement puisque le seuil des 1 800 certificats a été franchi selon l’ARPP.