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Reportage

Désarmer l’empire Bolloré : «Sa propagande nous promet un monde bétonné, surchauffé et sans vie»

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Canal et Vivendi à l'ère Bollorédossier
Lors d’une contre-AG militante, le collectif «Stop Bolloré» a fustigé ce lundi 9 décembre l’omniprésence du milliardaire dans le monde de l’information et de la culture. Pendant ce temps, les actionnaires du groupe Vivendi ont voté la scission de la multinationale afin de maximiser ses profits.
Audition de Vincent Bolloré à l'Assemblée nationale, le 13 mars 2024. (Denis Allard/Libération)
publié le 9 décembre 2024 à 21h02

Sous une pluie fine et un ciel gris, les manifestants s’installent en deux temps, trois mouvements. Une banderole est dépliée, la fanfare démarre et les prises de parole s’enchaînent face au palais Brongniart. Ce lundi 9 décembre, le collectif «Stop Bolloré» a appelé au rassemblement Place de la Bourse, dans le IIe arrondissement à Paris, alors que se déroule l’assemblée générale (AG) de Vivendi à deux pâtés de maison, aux Folies Bergère.

Contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré, le groupe a réuni ses actionnaires pour qu’ils se prononcent sur le projet de scission en quatre entités du géant français des médias et de l’édition. En effet, la multinationale a annoncé vouloir rendre indépendantes les sociétés Canal +, Havas et Louis Hachette Group, afin de «libérer pleinement le potentiel de développement de l’ensemble de ses activités», pourtant déjà valorisées à plus de neuf milliards d’euros.

Omnipotence financière et médiatique

Un projet «mortifère», dénoncent les Scientifiques en rébellion, Attac, les féministes de Paris Banlieue ou encore Reporters sans frontières, qui ont choisi cette AG comme prétexte pour fustiger plus largement «l’omnipotence financière et médiatique du groupe Bolloré et son rôle dans l’extrême droitisation de la société française». Alors