Un one man show. Dans le petit théâtre de la commission d’enquête sénatoriale sur la concentration des médias, les milliardaires-actionnaires viennent faire à tour de rôle leur numéro depuis la mi-janvier. Il y eut le «petit nain» bonimenteur Vincent Bolloré, le bienfaiteur malgré lui Bernard Arnault… auxquels il faut désormais ajouter le grand comédien Patrick Drahi, président d’Altice, qui détient l’opérateur de télécoms SFR et surtout les médias BFMTV et RMC, sans compter l’antenne i24News. Ce, après avoir un temps eu dans son giron les titres de presse l’Express et… Libération – on y reviendra.
C’est en «recordman du monde des anticorps», «triple vacciné», mais surtout en patron d’un florissant SFR que s’est présenté Drahi dans son propos liminaire. «La dernière fois que je suis venu ici, vous vous inquiétiez de mon niveau de dette qui était de 50 milliards, a-t-il déclaré. La bonne nouvelle, c’est qu’il est toujours de 50 milliards, mais que mon chiffre d’affaires a quasiment doublé.» Confiance retrouvée des investisseurs, montée au capital de British Telecom dont il est devenu le premier actionnaire