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Droits voisins : quand Google veut supprimer les articles de presse français de ses résultats de recherche

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Une expérimentation visant à invisibiliser les résultats de recherche renvoyant vers des articles de la presse européenne pour 1 % de ses utilisateurs a été bloquée en France mercredi 13 novembre, à la suite d’une demande du Syndicat des éditeurs de la presse magazine auprès du tribunal de commerce de Paris. Google a finalement annoncé jeudi suspendre le test en France.
Dans un communiqué, Google s’est déclaré «surpris par la position du SEPM, alors qu’ils nous ont eux-mêmes demandé ces données par écrit». (Andrew Kelly/Reuters)
publié le 14 novembre 2024 à 13h08
(mis à jour le 14 novembre 2024 à 14h58)

Le sulfureux projet d’expérimentation de Google avait été dévoilé dans une innocente note de blog mercredi 13 novembre. Son titre : «Une nouvelle étude sur l’impact des contenus d’actualités dans les résultats de recherche en Europe». Tout en décrivant sa supposée bonne volonté pour se mettre en conformité avec les directives européennes sur les droits voisins (qui oblige les plateformes numériques à rétribuer les médias dont elles affichent les contenus), Google annonçait mettre en place un test touchant 1 % des utilisateurs dans neuf pays européens, dont la France. Un test qui vise à faire disparaître les articles de presse de ses résultats de recherche pendant un temps limité. Et ce, aussi bien dans son moteur de recherche traditionnel que dans son onglet Google actualités ou dans sa fonction Discover. Google justifiait cette expérimentation comme le résultat d’une demande «des autorités administratives indépendantes et des éditeurs de presse» permettant d’évaluer l’influence de la présence des articles de presse dans les recherches Google, à la fois du côté des utilisateurs et pour le trafic ren