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Du trash à la propagande, la dérive de C8, multisanctionnée par l’Arcom

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La décision de l’Arcom d’éjecter la chaîne grand public de Bolloré de la TNT gratuite est l’aboutissement d’une longue liste de débordements, qui avaient mis C8 dans le collimateur du régulateur.
Cyril Hanouna dans son bureau chez H20, à Boulogne-Billancourt, le 30 septembre 2021. (Denis Allard/Libération)
par Noa Jacquet
publié le 24 juillet 2024 à 14h10

D’une chaîne de divertissement aux relents trash à la vitrine préférée de l’extrême droite sur le PAF. En dix ans, la chaîne C8, rachetée par le groupe Canal+ de Vincent Bolloré en 2012, a multiplié ses audiences… et ses dérapages, notamment au cours de l’émission phare de Cyril Hanouna, Touche pas à mon poste ! Des écarts qui lui ont valu, avant de se voir retirer sa fréquence TNT ce mercredi, de nombreux rappels à l’ordre du régulateur, le CSA, ensuite rebaptisé Arcom : depuis 2012, ce sont 31 sanctions qui ont été prononcées à l’encontre de la chaîne, selon un décompte du Monde – dont presque la moitié entre 2020 et 2024. De la simple mise en garde à des amendes qui en cumulé atteignent plus de 7,5 millions d’euros. Retour sur dix ans de sanctions d’une chaîne à la dérive, portée par un animateur tout-puissant.

Hors limite

Mai 2016. Cyril Hanouna règne sur les antennes de C8 depuis quatre ans, et malgré les très bonnes audiences de la chaîne, portée par son émission quotidienne de deux heures en direct, les comportements du présentateur irritent déjà. Blagues