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Polémique

Elections européennes : LFI cible la journaliste Nathalie Saint-Cricq, France TV saisit la justice

Delphine Ernotte-Cunci, directrice générale de France Télévisions, a annoncé saisir la justice ce jeudi 29 février après qu’une image de Nathalie Saint-Cricq a été utilisée par la France Insoumise dans une campagne en ligne. Celle-ci, outre des personnalités publiques, épingle «les riches», «les racistes» et «les golfeurs».
L'éditorialiste politique de France Télévisions figure dans cette campagne aux côtés de Pascal Praud et Vincent Bolloré. (Stephane de Sakutin/AFP)
publié le 29 février 2024 à 17h45

«Nathalie Saint-Cricq vote. Et vous ?» Après le lancement, la veille, d’une campagne en ligne de la France Insoumise, mettant notamment en scène la journaliste de France 2 Nathalie Saint-Cricq, Delphine Ernotte-Cunci, directrice générale de France Télévisions, a annoncé ce jeudi 29 février que le groupe audiovisuel «saisi[ssait] la justice». France Télévisions «ne peut pas laisser passer», a ainsi déclaré sur X la dirigeante.

Il faut dire que la campagne a un but simple : présenter des personnes présumées hostiles aux discours de gauche, «les riches», «les racistes» et «les golfeurs», pour inciter les électeurs à s’inscrire sur les listes électorales. Aux côtés de l’éditorialiste politique de France Télévisions, on retrouve notamment Pascal Praud, Vincent Bolloré et Christophe Barbier. Déjà mercredi, Eric Ciotti, président des Républicains, dénonçait sur X des «messages de la France insoumise contre des journalistes […] insupportables. Monsieur Mélenchon et ses amis détestent la liberté. Ils sont un danger pour la France !». Une critique qui lui valait dans la foulée son propre montage : «Eric Ciotti vote. Et vous ?»

Interrogé, Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, assure qu’«il n’y a strictement aucune attaque ou mise en cause personnelle dans cette campagne. […]». Si Delphine Ernotte-Cunci considère que cette campagne constitue des «attaques politiques contre les journalistes qui exercent librement leur métier», l’Insoumis rétorque : «Il s’agit seulement de sensibiliser les Français à l’inscription sur les listes électorales.»