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Libération
Décryptage

Etats généraux de l’information : protéger l’information, ça presse

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Annoncé en juillet pendant la grève des salariés du «JDD», l’événement, qui s’ouvre ce mardi, a pour objectif de «protéger l’information libre» en pleine crise de la liberté de la presse et du secret des sources.
Le 28 juillet à Paris, lors d'un rassemblement au 36e jour de grève des salariés du «Journal du dimanche». (Albert Facelly/Libération)
publié le 2 octobre 2023 à 21h13

Après la crise au Journal du dimanche, la presse peut-elle échapper à de nouvelles bollorisations ? Les questions autour de la concentration des médias et de l’indépendance des rédactions devraient revenir inlassablement au cours des Etats généraux du droit à l’information, qui s’ouvrent ce mardi 3 octobre et courront jusqu’à la fin du printemps 2024. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce grand chantier pour «protéger l’information libre face aux ingérences» selon ses mots de mars 2022, a été annoncé le 13 juillet, au beau milieu des quarante jours de grève des salariés du JDD. Ce que tout le monde a interprété comme une réponse de l’exécutif à la reprise en main brutale de l’hebdomadaire par son actionnaire Vincent Bolloré, pour y installer l’ancien directeur de Valeurs actuelles, Geoffroy Lejeune. Depuis, 95 % des journalistes ont quitté la rédaction.

«Droit d’agrément»

«On veut croire qu’il va ressortir quelque chose de ces Etats généraux. Mais on attend du concret», dit Juliette Demey, ancienne co-présidente de la Société des journalistes du JDD. L’ex-rédaction de l’hebdomadaire poursuit le combat en s’organisant en association, dont la création sera officialisée au milieu d’une grande soirée festive