Un suprémaciste blanc se disant aussi «antisémite» et motivé par la théorie du pseudo- «grand remplacement», a fait dix morts samedi dans un paisible supermarché de Buffalo (Etat de New York). Encore une fois, un terroriste d’extrême droite qui a laissé derrière lui un manifeste et a ouvert le feu avec un fusil d’assaut couvert d’inscriptions et références racistes. Encore une fois, il s’est filmé pendant son massacre et a diffusé ces images sur Internet. Et encore une fois, les grandes plateformes ont échoué à enrayer la viralité de ces images d’une violence inouïe. Des images de propagande.
«C’est un échec, clairement.» Au téléphone, le député (LREM) Eric Bothorel, très actif sur ces sujets en ligne, se désole. «C’est un échec amer, d’autant plus après le précédent de Christchurch», détaille-t-il en référence à l’attentat perpétré par Brenton Tarrant, autre terroriste d’extrême droite qui a assassiné 51 fidèles musulmans en mars 2019 dans des lieux de culte de Christchurch (Nouvelle-Zélande) selon le même mode opératoire. Dès dimanche matin, le député a participé à la traque et aux signalements des comptes et messages diffusant les images du massacre de Buffalo, avec de nombreux autres internautes, dont les anonymes de la Katiba des Narvalos, devenus célèbres