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Europe 1 ne digère pas la patte Bollo

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Canal et Vivendi à l'ère Bollorédossier
Les salariés d’Europe 1 ont voté la poursuite de la grève jusqu’à ce mercredi. Avec l’apparition de programmes communs avec la très droitière CNews, ils craignent que Vincent Bolloré prenne de plus en plus de place dans la gestion de la station.
Manifestation des salariés d'Europe 1, lundi à Paris. (Albert Facelly/Libération)
publié le 22 juin 2021 à 20h59

Quatre ans après iTélé, c’est au tour d’Europe 1 de se cabrer face au tycoon le plus droitier de France. Pro­priétaire via son groupe familial de la station de radio, Arnaud Lagardère a présenté lundi une nouvelle grille des programmes qui fait la part belle aux «ponts» avec la chaîne CNews que détient Vincent Bolloré – lequel, avec 27 % du capital, est le premier actionnaire du groupe Lagardère, dont l’héritier est financièrement fragile. Une large part des salariés d’Europe 1 a entamé vendredi la première grève massive de son histoire, à la base pour faire annuler la mise à pied du journaliste Victor Dhollande, et chacun a en mémoire la mobilisation historique de ceux d’iTélé en 2016. Quand le rouleau compresseur breton avait entamé la transformation, ou plutôt la mutation à marche forcée, de la chaîne d’info en robinet ultra droitier dont Eric Zemmour, condamné notamment pour «incitation à la haine raciale», est plus que jamais la tête d’affiche choyée. Trente et un jours de grève et un record dans l’