Un malaise et des changements en vue à la rédaction nationale de France Télévisions ? Dans l’équipe d’environ 420 journalistes, notamment chargés d’alimenter les vaisseaux amiraux du 13 heures et du 20 heures de France 2, la fusion entre France 2 et France 3, achevée en 2020, n’a jamais été entièrement digérée et ressurgit aujourd’hui au grand jour. Un rapport d’experts, présenté par le CSE du groupe public à la direction la semaine dernière, fait en effet état de multiples risques psychosociaux et décrit une rédaction fracturée, où beaucoup d’anciens de France 3 se sentent relégués.
Commandé à la société Cedaet, ce document consulté par Libération vient pour la première fois objectiver une situation jusqu’ici larvée et informelle. Et si seulement 42 % des salariés concernés ont répondu au questionnaire du cabinet, ces réponses «éclairent une composante non négligeable des réalités vécues», selon Cedaet.
«C’est hyper-précieux, estime Antoine Chuzeville, délégué syndical du SNJ. Ça vient examiner et traiter des choses qui ont toujours été un peu dites mais jamais réglées.» Pour comprendre, il faut remonter un peu dans le temps. Comme