Sur le papier, ces deux dossiers n’ont rien en commun, mais ils constituent deux bonnes nouvelles pour le journalisme. Mercredi, FranceSoir, qui n’est plus aujourd’hui qu’un blog conspirationniste et covido-sceptique, s’est vu retirer à juste titre son statut d’entreprise de presse. Dans le même temps, la justice a fini par rétablir Mediapart dans son bon droit après douze jours d’une inédite et inquiétante censure préalable.
FranceSoir et Mediapart, ce sont en quelque sorte le vice et la vertu de notre espace médiatique. D’un côté une célèbre marque qui n’est même plus l’ombre du grand journal populaire et rigoureux qui fit son prestige. De l’autre un «pure player» devenu un acteur majeur de la scène médiatique et qui n’en finit plus d’imposer dans l’espace public ses enquêtes aux multiples conséquences judiciaires.
Le premier a été remis à sa place par la Commission paritaire des publications et agences de presse, l’organisme indépendant chargé d’attribuer ce certificat qui ouvre le droit à certaines aides. Si la motivation précise de cette décision n’est pas encore con