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Fusion Editis-Hachette: l’ogre Bolloré jamais rassasié

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Le milliardaire poursuit sa fuite en avant afin de renforcer son empire industriel, déjà énorme. Avec ce nouveau projet d’offre publique d’achat, il espère asseoir son emprise dans le secteur de l’édition après sa récente razzia dans les médias.
Le milliardaire breton Vincent Bolloré, mécène du prix Breizh, lors de l’annonce du gagnant au siège de Vivendi, à Paris, en juin 2019. (Lionel Préau/Riva Press)
publié le 26 janvier 2022 à 22h10
(mis à jour le 26 janvier 2022 à 22h14)

Le 19 janvier, face aux sénateurs de la commission d’enquête sur la concentration des médias, Vincent Bolloré a énoncé son projet d’offre publique d’achat (OPA) d’Editis sur Hachette. Une «stratégie claire» : «Au fond, il existe un vivier de contenus très importants à partir de notre culture française, de notre culture européenne. A côté du soft power américain ou des contenus asiatiques, les contenus européens apportent une certaine fraîcheur, non seulement à conserver pour le respect de notre passé, mais surtout à exporter. C’est à partir de cette idée, de créer un champion de la culture européenne, de la culture française, que nous avons entamé ce chemin il y a vingt ans.»

C’est en effet depuis le début des années 2000 que l’industriel breton, fervent catholique, héritier de la papeterie familiale – le papier à rouler OCB –, magnat des transports et de la logistique en Afrique, s’est aventuré dans le monde de la communication et des médias. D’abord en grimpant