Le 19 janvier, face aux sénateurs de la commission d’enquête sur la concentration des médias, Vincent Bolloré a énoncé son projet d’offre publique d’achat (OPA) d’Editis sur Hachette. Une «stratégie claire» : «Au fond, il existe un vivier de contenus très importants à partir de notre culture française, de notre culture européenne. A côté du soft power américain ou des contenus asiatiques, les contenus européens apportent une certaine fraîcheur, non seulement à conserver pour le respect de notre passé, mais surtout à exporter. C’est à partir de cette idée, de créer un champion de la culture européenne, de la culture française, que nous avons entamé ce chemin il y a vingt ans.»
C’est en effet depuis le début des années 2000 que l’industriel breton, fervent catholique, héritier de la papeterie familiale – le papier à rouler OCB –, magnat des transports et de la logistique en Afrique, s’est aventuré dans le monde de la communication et des médias. D’abord en grimpant