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Mobilisation

Grève au «Parisien» : «On a senti la colère monter ces derniers jours»

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Les salariés du quotidien ont voté jeudi 25 septembre une grève de deux jours pour obtenir des réponses de leur direction sur 17 non-remplacements de journalistes dans leur rédaction et la menace d’un rachat du titre par Vincent Bolloré.

Lundi 22 septembre, une centaine de salariés du «Parisien» s'étaient mobilisés devant les locaux du journal pour protester contre une éventuelle vente à Vincent Bolloré et contre des suppressions de postes. (Albert Facelly/Libération)
Publié le 26/09/2025 à 16h22

Ne pas paraître pour enfin se faire entendre. Il n’y avait aucun exemplaire du Parisien-Aujourd’hui en France dans les kiosques ce vendredi 26 septembre, et pour cause. La rédaction du quotidien de 400 salariés avait voté la veille à 72,5 % des 258 votants pour une grève à effet immédiat, courant jusqu’à ce vendredi soir. La très large majorité des voix favorables (187 salariés pour, 64 contre, et 7 abstentions), alors que ce type de scrutin se joue en général dans ce journal à quelques voix près, en dit long sur l’exaspération des salariés.

«On a senti la colère monter ces derniers jours», raconte l’élu SNJ Olivier Corsan pour expliquer ce résultat. Une colère face au manque de réponse de leur direction, le groupe les Echos-le Parisien, et de leur actionnaire, le géant du luxe LVMH dirigé par Bernard Arnault. Les sujets sur la table sont pourtant majeurs, puisqu’ils mettent tout simplement en jeu l’avenir du quotidien : une réorganisation très contestée en interne et une menace lancinante et plombante de rachat du titre par Vincent Boll