Attendus depuis des mois, les grands mouvements dans le secteur de l’édition ont débuté. Et cela démarre sans surprise par des changements au niveau du «top management» des deux principaux groupes français. Cette semaine, les états-majors du leader Hachette et de son principal rival Editis ont évolué. Au sommet du premier, la directrice commerciale, Stéphanie Ferran, a été promue directrice générale déléguée, aux côtés du nouveau PDG, Arnaud Lagardère. A la tête du second, Denis Olivennes (ex-directeur général de Libé, président de la société mère du journal) prend la présidence et confie la direction générale à Catherine Lucet. L’ex-patronne de la branche éducation et référence d’Editis fait son retour en majesté, un an après avoir été débarquée par sa supérieure, Michèle Benbunan, à son tour congédiée. L’histoire ne manque pas de saveur.
Zemmourisme aigu de Bolloré
Ces mouvements sont la suite logique des grandes manœuvres capitalistiques à l’œuvre. La maison mère d’Hachette, Lagardère, s’apprête à être absorbée par Vivendi, le conglomérat tenu par Vincent Bolloré, le milliardaire français le plus actif dans la