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Come back

«Il est dans un très bon état d’esprit» : licencié puis victorieux en justice, le commentateur de foot, Stéphane Guy, réintègre Canal +

Le journaliste sportif, mis à la porte en 2020 pour avoir soutenu l’humoriste Sébastien Thoen, sera à l’antenne samedi 23 août pour commenter le match du championnat d’Angleterre Manchester City - Tottenham.
Stéphane Guy, le commentateur phare de Canal+, le 18 août 2019. (Patrick Siccoli/SIPA)
publié le 18 août 2025 à 14h45

Retour à la case départ. Le commentateur de foot Stéphane Guy a réintégré Canal + lundi après sa victoire en juin devant la justice, qui avait annulé son licenciement survenu en 2020, a-t-on appris auprès de son avocat, confirmant une information du média numérique En Pleine Lucarne et de L’Equipe. Stéphane Guy sera à l’antenne samedi pour commenter le match du championnat d’Angleterre Manchester City - Tottenham, a confirmé à l’AFP son avocat, Olivier Khatchikian.

«Il est dans un très bon état d’esprit, sans ressentiment, heureux de revenir et impatient de faire ce qu’il aime le plus, le commentaire de matchs», a indiqué Me Khatchikian.

Fin juin, la Cour d’appel de Paris avait ordonné à Canal + de réintégrer son ancien commentateur vedette après avoir prononcé la nullité de son licenciement. La Cour avait également condamné la chaîne cryptée à lui verser un peu plus de 700 000 euros, en particulier au titre de «l’indemnité d’éviction» (rappel de salaires).

Viré pour avoir soutenu Sébastien Thoen

Voix phare du football français, Stéphane Guy avait appris son licenciement la veille de Noël 2020, au terme de 23 ans chez Canal +, pour avoir apporté son soutien à l’humoriste Sébastien Thoen. Ce dernier avait lui-même été renvoyé pour une parodie visant CNews, la chaîne info du groupe, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré. Stéphane Guy avait rendu hommage à l’antenne à son «ami» qui, selon lui, n’avait pas eu «la sortie qu’il aurait méritée».

Si Canal + y a vu un «manquement à son obligation de loyauté», le journaliste «n’a pas commis d’abus», estime la Cour, pointant «une violation par l’employeur de sa liberté d’expression». En 2022 déjà, le Conseil des prud’hommes avait condamné Canal + pour le «licenciement sans cause réelle et sérieuse» du journaliste, qui avait décidé de faire appel pour obtenir son annulation.