Brimades incessantes, horaires impossibles, sexisme, moqueries et menaces : plus de vingt collaborateurs d’Emmanuel Levy, à la tête de la matinale sur NRJ Manu dans le 6/10, ont dressé le portrait d’un «patron tyrannique» dans Libération le 2 avril. Selon nos informations, en interne la tension est montée d’un cran avec la tenue d’une réunion de crise dans la journée. Ils n’ont pourtant rien découvert dans nos pages : dans le récit de leurs souvenirs encore douloureux, les anciens collègues de l’animateur star ont tous insisté sur l’impunité instaurée par les dirigeants du groupe.
Enquête
Le management toxique de l’animateur a déjà provoqué de nombreux départs courroucés, dont celui de ses trois co-animateurs, Aude Fraineau, Isabelle Giami et Valentin Chevalier… en juin 2023. Avec Pauline Bordja, une autre ex-partenaire de micro de Manu Levy, ils ont saisi les prud’hommes, notamment pour harcèlement moral. Leur audience, qui aura lieu le 16 septembre, les opposera directement à NRJ. Les anciens collaborateurs interrogés estiment la direction de la première radio musicale de France tout aussi responsable de la situation de souffrance au travail qu’ils ont vécue.
Les départs successifs, les complaintes et les pleurs dans le bureau de Gaël Sanquer, directeur des médias du groupe, n’auraient jamais donné lieu à un recadrage d’Emmanuel Levy. «Il est en roue libre parce qu’il sait très bien qu’il est protégé, dénonce notamment un ancien co-animateur de l’émission