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Audiovisuel

Insultes de Cyril Hanouna au député Louis Boyard : le Conseil d’Etat maintient l’amende record contre C8

La plus haute juridiction administrative a décidé, ce mercredi 10 juin, de maintenir l’amende de 3,5 millions d’euros infligée par l’Arcom à C8, pour les injures de Cyril Hanouna envers le député Louis Boyard.
Cyril Hanouna avait insulté Louis Boyard dans «Touche pas à mon poste» sur C8. (Joel Saget/AFP)
publié le 10 juillet 2024 à 15h07

C8 devra payer. «Abruti», «tocard», «t’es une merde»… Ces insultes, assénées par l’animateur Cyril Hanouna à l’adresse du député insoumis Louis Boyard dans l’émission Touche pas à mon poste (TPMP), ont valu à la chaîne de Vincent Bolloré d’écoper de 3,5 millions d’euros d’amende, maintenue ce mercredi 10 juillet par le Conseil d’Etat. La plus haute juridiction administrative suit donc les conclusions du rapporteur public, qui avait recommandé de maintenir cette amende record, infligée l’année dernière par l’Arcom.

L’institution a également maintenu l’amende de 500 000 euros infligée par le régulateur de l’audiovisuel, après une autre séquence de TPMP durant laquelle un invité avait notamment évoqué la consommation d’une prétendue drogue à base de sang d’enfant par des personnalités. Animateur-producteur controversé, Cyril Hanouna, 49 ans, est un habitué des dérapages et ses émissions ont valu à C8 une pluie de rappels à l’ordre de l’Arcom, pour un total de 7,5 millions d’euros d’amendes.

La chaîne du groupe Canal + postule actuellement au renouvellement de sa fréquence de télévision numérique terrestre (TNT), qui se termine en 2025. Mardi 9 juillet, l’Arcom recevait les dirigeants de Canal +, qui ont dû défendre TPMP, concentrant l’essentiel des critiques. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les responsables ont proposé la mise en place, à la rentrée prochaine, d’un léger différé de 15 à 45 minutes dans la diffusion de l’émission, afin de s’offrir le temps d’enlever les séquences potentiellement sanctionnables avant sa diffusion à l’antenne. Reste à savoir si cela suffira à convaincre les régulateurs de l’audiovisuel français.