L’émotion était audible dans la voix tremblante de Nicolas Demorand, coprésentateur du 7/10 - la matinale de France Inter -, ce jeudi 3 juillet, au moment de donner la parole une dernière fois à sa collègue et amie Léa Salamé. «On y est Léa», a lâché le journaliste avant de lui céder la parole. «Comment vous dire combien je redoutais ce moment ?», a commencé l’animatrice en évoquant une «épreuve», «parce que c’est une page de plus de 10 ans que je tourne ce matin».
Celle qui succédera à Anne-Sophie Lapix à la présentation du journal de 20h de France 2, avait fait ses débuts sur France Inter en 2014, chargée au départ de mener une interview quotidienne à 7 h 50. Léa Salamé avait ensuite pris les rênes de la matinale aux côtés de Nicolas Demorand à partir de 2017.
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La journaliste a d’ailleurs rendu un vibrant hommage à son compère, après avoir remercié le reste de la rédaction et de la direction de la radio publique, notamment Adèle Van Reeth, la directrice critiquée de la station. «Je t’aime Nicolas», a-t-elle lancé à destination de celui qui avait souligné son aide au moment où il avait annoncé sa bipolarité, et qui restera aux commandes de la matinale.
Remplacée par Benjamin Duhamel, venu de BFMTV, à la rentrée, la présentatrice de «Quelle Epoque !» sur France 2 a aussi salué l’arrivée de ce «petit prince».
Très présente à la télévision
En parallèle de sa carrière à la radio, Léa Salamé a aussi multiplié les expériences à la télévision, d’abord sur France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017) avant de devenir chroniqueuse dans l’émission «On n’est pas couché» de Laurent Ruquier sur France 2, entre 2014 et 2016. Elle a ensuite notamment présenté ou coprésenté «L’Emission politique», «Vous avez la parole» et «Elysée 2022» sur la même chaîne. Elle pilote le talk-show «Quelle Epoque !» depuis 2022.
Léa Salamé est également la compagne de l’eurodéputé et leader de Place publique Raphaël Glucksmann, qui compte parmi les candidats potentiels de la gauche pour la présidentielle de 2027. Ce lien pourrait la conduire à se mettre en retrait des sujets politiques et soirées événementielles si l’homme politique de centre-gauche se lançait effectivement dans la campagne. Sans se dévoiler sur son positionnement en vue de la présidentielle, le député européen a toutefois déjà assuré qu’«en cas de candidature à une élection nationale à venir, le sujet sera tranché de manière totalement transparente qui évitera tout conflit d’intérêt». «Il est évident que [si Raphaël Glucksmann venait à être candidat en 2027], je me mettrais en retrait», avait prévenu, pour sa part, Léa Salamé.