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Caricature

La presse va-t-elle tirer un trait sur le dessin ?

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Remis en lumière en début d’année par les dix ans de l’attentat contre «Charlie Hebdo», les dessinateurs de presse voient pourtant leurs espaces d’expression se réduire, avec la fermeture récente de «Siné Mensuel» par exemple, signe d’une transition numérique des médias qui les laisse sur le bas-côté.
Souvent laissé de côté dans la transition numérique des journaux, le dessin de presse semble devoir trouver son modèle sur Internet. (Aurel/Libération)
publié le 20 mars 2025 à 20h29

Des espaces d’expression qui rétrécissent, un public de moins en moins éduqué à la satire… A l’heure où s’ouvrent les Rencontres internationales du dessin de presse et des médias à Lyon vendredi 21 mars, c’est un constat amer que dresse ces temps-ci la famille des dessinateurs de presse. La commémoration des 10 ans de l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier fut ainsi l’occasion de remettre un coup de projecteur sur ce métier vieux de près de deux siècles. Mais dont l’horizon, pourtant, s’obscurcit.

Dans Charlie quand ça leur chante sorti le 8 janvier aux éditions Futuropolis, le dessinateur Aurel rappelle ainsi avec doigté les nombreux étaux qui se resserrent autour de la profession : outre les crispations quasi généralisées autour de la satire et de la caricature, ce sont aussi les publications proposant du dessin de presse qui sont en voie de disparition. «Sans trop s’apitoyer, on ne peut que se rendre compte que l’on est à un tournant, et que le dessin de presse n’est plus vraiment en vogue, remarque Aurel auprès de Libération. Ce sont tout un tas de faisceaux qui vont dans le même sens, avec avant tout la crise du support princip