Au moment de déballer leur Science & Vie Junior du mois de juillet 2025, les jeunes lecteurs et leurs parents ont eu droit à une surprise. Avec leur mensuel scientifique préféré, une bonne partie des 60 000 abonnés ont reçu un livret de 12 pages «offert par la Direction générale de l’armement» (c’est écrit tout à la fin en petit) dont la maquette ressemblait à s’y méprendre à celle de leur magazine favori. Le but assumé ? Promouvoir les métiers de la DGA et l’armée en général pour susciter des vocations chez les ados.
«Infiltre les secrets des technologies de demain», promet la «une» générée par IA où trônent le logo de la DGA et une pastille jaune qui entretient le flou : «Magazine réalisé en partenariat avec Science & Vie Junior». Suivent une dizaine de pages à la gloire des technologies de l’armée, ses robots «qui impressionnent grave», ses drones, ses «cyber-soldats français […] qui protègent nos réseaux et traquent les pirates» : les «vilains», «hackers ennemis qui volent des infos secrètes». Mention est aussi faite de l’avion de chasse de Dassault, le Rafale, «un véritable chef-d’œuvre d’ingénierie».
Tout ce qui peut fâcher est passé sous silence
«L’objectif est de faire de la pédagogie et de répondre aux interrogations des jeunes sur une institution publique qui est au centre de l’actualité», justifie-t-on du côté de la DGA, une branche du ministère des Armées chargée d’équiper les militaires. «Ce livret distribué notamment au salon du Bourget