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Libération
Fin de transmission

Laurence Bloch, ex-directrice de France Inter, quitte Radio France et prend sa retraite

A 71 ans, celle qui est depuis 2022 directrice des antennes et de la stratégie éditoriale du groupe public va quitter la Maison Ronde pour faire valoir ses droits à la retraite.
Laurence Bloch, alors directrice de France Inter, en 2014. (Audoin Desforges/Libération)
publié le 31 mai 2024 à 8h55

Et maintenant, un peu de repos. Laurence Bloch, ancienne directrice de France Inter dont elle a fait la première radio du pays, va quitter Radio France après 50 ans de carrière, a-t-elle indiqué jeudi sur le réseau social X, confirmant une information de Télérama. Selon le magazine, Laurence Bloch quittera ses fonctions à compter du 1er juillet pour «faire valoir ses droits à la retraite».

«Une autre vie m’attend mais je ne vous oublierai jamais et je défendrai la radio toujours, où que je sois», a écrit Laurence Bloch, 71 ans, qui est depuis 2022 directrice des antennes et de la stratégie éditoriale du groupe public. «Radio France te doit tant […] Merci pour ces 50 années, pour ton audace, ta modernité et ton engagement sans faille», lui a répondu sur le même réseau la PDG du groupe public, Sibyle Veil.

Laurence Bloch est un pilier de Radio France, où elle travaille depuis la fin des années 1970. Elle est surtout connue pour avoir été la directrice emblématique de France Inter de 2014 à 2022, date à laquelle elle a été remplacée par Adèle Van Reeth. Première femme à diriger Inter, Laurence Bloch est parvenue à faire bondir les audiences de cette station et à lui permettre de devenir en 2019 la première radio de France, aux dépens de RTL. Une place qu’elle n’a plus quittée depuis.

Une antenne rajeunie et féminisée

Pour cela, Laurence Bloch a rajeuni et féminisé l’antenne. C’est elle qui a installé Charline Vanhoenacker, Augustin Trapenard, Nagui ou encore le duo de matinaliers composé de Nicolas Demorand et Léa Salamé. Ils avaient remplacé Patrick Cohen quand ce dernier était parti pour Europe 1 en 2017, au grand dam de sa patronne. A l’inverse, Laurence Bloch a écarté de grands noms de la génération d’au-dessus, comme Daniel Mermet, Ivan Levaï ou Philippe Meyer.

Elle avait succédé à la tête de France Inter à Philippe Val, dont elle était l’adjointe. Auparavant, cette femme frêle au caractère réputé vif et à la tignasse bouclée avait longtemps été directrice adjointe d’une autre station de Radio France, France Culture.

Son départ intervient au moment où le gouvernement mène un projet de fusion des entreprises de l’audiovisuel public, dont France Télévisions et Radio France. Il coïncide également avec la polémique autour de l’humoriste Guillaume Meurice, qui risque d’être renvoyé de France Inter pour des propos contestés sur le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.