Mortaza Behboudi a passé 284 jours en prison pour avoir fait son métier. Le journaliste franco-afghan a été libéré mercredi en fin d’après-midi de la prison de Pul e-Charki, la plus grande de Kaboul, à la suite d’une décision de justice. Il était mercredi soir toujours en Afghanistan. Sa libération a été rendue publique par Reporters sans frontières. Elle ne faisait plus de doute depuis la dernière audience d’un tribunal de Kaboul en milieu de semaine dernière. Les juges avaient alors estimé qu’il avait passé suffisamment de temps en détention. Mercredi, il a été officiellement acquitté des charges d’«espionnage», la plus grave, de «soutien illégal à des étrangers» et d’aide au franchissement de frontières vers l’étranger. La direction et la rédaction de Libération se réjouissent de l’annonce de la libération de Mortaza et espèrent son retour rapide en France.
Le reporter, qui a fêté ses 29 ans en détention, avait été arrêté le 7 janvier par les talibans devant l’université de Kaboul alors qu’il s’apprêtait à récupérer son accréditation presse. Son incarcération, rendue publique un mois plus tard, avait provoqué