Pour expliquer la démarche de leur média Vert, Loup Espargilière et Juliette Quef, ses cofondateurs, aiment bien l’analogie du resto libanais. Et plus précisément celui de la rue Bichat, dans le Xe arrondissement de Paris, là où se situaient leurs locaux précédemment. Un restaurant où le couple de jeunes trentenaires – elle est végétarienne, lui non – avait pris l’habitude de déjeuner régulièrement. Houmous, frites de halloumi, chakchouka… Elle le savait, mais lui ne s’en est rendu compte qu’au bout de plusieurs mois : le resto en question ne servait que des plats végé. La cuisine, généreuse, tranchait avec les idées reçues sur le végétarisme, souvent synonyme de frugalité. «Surtout, ce n’était indiqué nulle part sur la carte ou la devanture, raconte-t-elle. Avec l’écologie, c’est pareil : il faut faire en sorte que ce soit une nourriture délicieuse que les gens aient envie de manger.»
Humour et concision
A l’heure où le journalisme environnemental a mauvaise presse, jusqu’à se retrouver quasiment l’équivalent informationnel du céleri-rave du bout de l’étal du marché (c’est-à-dire pas le premier légume sur le