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«Le prochain président ne pourra rien faire s’il ne bouscule pas toutes les institutions» : la condamnation de Marine Le Pen vue des médias Bolloré

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La décision du procès des assistants parlementaires du RN lundi a donné lieu à des débats à sens unique chez Pascal Praud sur CNews ou Cyril Hanouna sur Europe 1. Y sont fustigés pêle-mêle «République des juges» et «camp du bien» dans une rhétorique populiste dérivant vers le complotisme.
Pascal Praud à Paris en février 2024. (Xose Bouzas/Hans Lucas.AFP)
publié le 1er avril 2025 à 14h16

«Neuf personnes avaient décidé l’interdiction de C8, cette fois, trois juges ont stoppé Mme Le Pen. La démocratie en France, il est possible que nous ayons perdu le mode d’emploi.» Lancement désabusé de Pascal Praud lundi soir sur CNews, au moment de prendre l’antenne de son Heure des pros, pour évoquer la condamnation de Marine Le Pen dans le procès des assistants parlementaires du Rassemblement national, et surtout la peine d’inéligibilité de cinq ans qui lui a été infligée. Depuis le verdict lundi 31 mars, les médias Bolloré ne font entendre qu’un seul son de cloche, celui qui dénonce une «République des juges» et crie au «déni de démocratie» qui empêche les Français de voter, à la prochaine présidentielle, pour la candidate qui récoltait 37 % des intentions de vote – un sondage avait opportunément été commandé par le Journal du dimanche la veille de la sentence. Tout en liant le sort de Marine Le Pen à celui du groupe Canal +, touché par le retrait de la fréquence TNT de C8 par l’Arcom l’an dernier.

Dans l’Heure des pros alors, absolument tout le plateau est outré par la peine d’exécution provisoire. Sans exception, pas même le communiste Olivier Dartigolles, débatteur censé apporter la contradiction face aux Geoffroy Lejeune et autres Gil