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Le service sports de Canal +, un monument en péril

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Canal et Vivendi à l'ère Bollorédossier
Longtemps vitrine de la créativité de la chaîne, il s’étiole peu à peu, miné par les purges, l’affaire Pierre Ménès et une navigation à vue.
Lors du Rallye Mont-Blanc Morzine, début septembre en Haute-Savoie. (Bastien Roux/DPPI/AFP)
publié le 2 mai 2021 à 12h40

Des guerres d’ego, des luttes d’influence, le service des sports de Canal + en a connu durant ses trente-sept années d’existence. Mais une crise comme celle-là, jamais. Etat dans l’Etat, moins politique qu’iTélé ou les Guignols de l’info, il était le dernier bastion du Canal + historique à avoir échappé à l’implacable reprise en main menée par Vincent Bolloré, actionnaire de référence depuis 2015 via son groupe Vivendi. Mais ces dernières semaines, les salariés du service des sports vivent une chasse aux sorcières à effet domino, tout en subissant une polémique sur le comportement sexiste du chroniqueur star du foot Pierre Ménès. Et ce, alors que le sport sur Canal + prospère toujours, avec les droits de diffusion de la Formule 1, du rugby et surtout du football français, récupérés pour trois fois rien.

Rappel des faits. A l’automne dernier, l’humoriste Sébastien Thoen est éjecté de Canal + sur «décision de l’actionnaire». L’objet du délit : une parodie de l’émission l’Heure des pros de CNews, autre propriété du groupe. Thoen y apparaissait avec son acolyte Julien Cazarre. Après avoir officié sur la chaîne cr