C’est une manifestation très concrète de ce qui se trame ces derniers jours dans les médias Bolloré qui s’est déroulée jeudi soir sur le plateau de Touche pas à mon poste. «Eh ben voilà, on appelle Jordan Bardella, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?» s’est lancé Cyril Hanouna en composant le numéro du président du Rassemblement national. Face à lui, Sarah Knafo, nouvelle eurodéputée Reconquête, parti fracturé par son alliance ou non avec le RN. L’animateur de TPMP l’invite à laisser un message sur le répondeur de Bardella : «Jordan, on se connaît depuis dix-sept ans. […] On a une chance unique, une coalition est possible. On peut sauver nos idées.» Hanouna, entre deux, trois blagues sur la longueur de l’appel («Vous êtes en train de me bouffer mon forfait, là !»), ne s’en cache pas : il joue là l’entremetteur entre les différents partis de la droite et de l’extrême droite. Toute la semaine, Cyril Hanouna l’a d’ailleurs passée dans le costume d’un pseudo-éditorialiste, à fustiger l’union de la gauche, tout en cultivant une rhétorique désormais bien rodée pour l’ordre et le patriotisme («La France a besoin de gens qui aiment la France»). Pas étonnant alors que, ses trois invités du soir, la zemmouriste Sarah Knafo, le RN Sébastien Chenu et le LR Eric Ciotti, soient du même bord politique. Il s’agissait de la dernière de la saison pour TPMP : on apprenait finalement vendredi que Cyril Hanouna avait choisi de repousser s
Analyse
Les médias Bolloré, plateforme de l’union des droites
Article réservé aux abonnés
Sarah Knafo, nouvelle eurodéputée Reconquête, et Cyril Hanouna laissent un message sur le répondeur de Jordan Bardella, sur le plateau de TPMP, lundi 10 juin 2024. (DR)
par Adrien Franque
publié le 15 juin 2024 à 15h41
Dans la même rubrique