Patron de presse imaginatif et essayiste iconoclaste, le journaliste Jean-François Kahn est mort ce jeudi 23 janvier à l’âge de 86 ans, ont annoncé le Point et le Monde. Au cours d’une carrière longue de plus de soixante ans, il aura fondé plusieurs titres, l’hebdomadaire l’Evénement du jeudi en 1984 puis, en 1997, Marianne, dont il sera le directeur pendant dix ans. Chantre d’un «centrisme révolutionnaire», pourfendeur de la «pensée unique», il fut un ingénieur effréné de concepts visant à agiter le débat public et un monde des médias dont il aura, toute sa vie durant, critiqué le manque de pluralisme et la propension au conformisme. Il aura aussi fait un bref passage en politique, élu Modem en 2009 à la députation européenne à laquelle il avait renoncé aussitôt. Le Premier ministre et président du Modem François Bayrou a salué sur X «un géant et un homme rare» : «L’incroyable créativité qui l’animait, son audace, lui ont fait fonder de véritables journaux-époque.»
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Fils du philosophe Jean Kahn-Dessertenne et de Camille