L’édito post-premier tour du Figaro était attendu de pied ferme par la rédaction, deux semaines après le tumulte provoqué par un billet du directeur des rédactions, Alexis Brézet, qui avait appelé sur Europe 1 à une union des droites incluant le Rassemblement national. Le quotidien des droites allait-il afficher au grand jour ses ambiguïtés sur son rapport au RN ? Ou rester plus sagement dans le rang de la droite républicaine ? Finalement, le texte d’Alexis Brézet publié lundi 1er juillet au matin aura tenu ses promesses de polémique. Pour raconter ce premier tour des législatives, le Figaro avait choisi d’afficher en une un match entre Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon. Soit «le fantasme d’un duel qui n’existe pas», comme le note un journaliste du quotidien. «D’ailleurs, en dehors de la une, ce n’est pas ce qu’on raconte journalistiquement dans nos pages.»

Mais une pirouette idoine pour s’afficher comme l’avocat de l’extrême droite un peu forcé par les événements, face à l’immense péril d’une gauche mélenchonisée (qui ne peut pourtant pas conquérir de majorité absolue) : «Entre Bardella et Mélenchon, qui, en conscience, voudra mettre un signe d’égalité ?» écrit alors Alexis Brézet dans son édito titré «Tragédie française». «Le programme du RN es