Avec ses sempiternelles photos de femmes dévêtues et des articles resservis parfois plusieurs décennies après leur publication originale, le «nouveau» Playboy est à bâiller d’ennui. Le comble pour un titre normalement sulfureux, qui a choqué l’Amérique puritaine à ses débuts – tout en perpétuant un machisme crasse. Mal fichue, mal relue, bourrée de pubs, sa resucée française, relancée en mai 2020 après une interruption de parution de plus de quatre ans, peine à se faire remarquer dans une époque où exposer le corps des femmes n’a plus rien de transgressif. Dans ce Playboy français, les photos érotiques semblent meubler les pages comme de vieux tableaux le salon d’une grand-mère. En fait, c’est un autre tabou, plus surprenant chez lui, que le magazine travaille à briser : la libération de la parole d’extrême droite.
L’histoire de cette nouvelle version du magazine est celle de quantité d’autres grands titres tombés dans l’oubli, puis dans l’escarcelle d’un petit malin rachetant à vil prix une marque connue pour faire du business. C’est le cas de Lui ou de France-Soir, par exemple. Le premier, r