Menu
Libération
Régulation

Pluralisme dans les médias : au-delà du cas CNews, la quête complexe d’une méthode de contrôle

Article réservé aux abonnés
Après une décision floue du Conseil d’Etat sur la chaîne de Vincent Bolloré, la polémique a grossi ces derniers jours. Reporters sans frontières a tenté de calmer le jeu mardi 20 février.
Ces dernières années, CNews a contourné ses obligations de chaîne d’information. (Nicolas Messyasz/Hans Lucas)
publié le 21 février 2024 à 10h59

Une semaine s’est écoulée, et la décision du Conseil d’Etat rendue le 13 février, invitant l’Arcom (ex-CSA) à agir sur le cas CNews, est encore au cœur des débats. Dans ce contexte, Reporters sans frontières (RSF), à l’origine du recours auprès du Conseil d’Etat, a organisé une conférence de presse mardi 20 février pour «rétablir les faits» et «revenir sur le terrain du droit» selon les propos de son secrétaire général Christophe Deloire. L’ONG fait valoir le soutien d’un commando d’avocats, 20 en tout, parmi lesquels les renommés Henri Leclerc, William Bourdon ou Richard Malka, «engagés à nos côtés pour s’assurer que la loi soit bien appliquée». «Face au bruit et à la fureur, nous sommes sereins, nous gardons notre calme», a martelé le secrétaire général de RSF, rappelant avoir simplement «demandé l’application d’une loi juste» : «Nous n’avons fait que notre rôle d’ONG qui défend le journalisme.»

Une chaîne d’info devenue chaîne d’opinion

Il faut dire qu’en une semaine, la polémique a bien dérivé, voile gonflée par le souffle des médias Bolloré. Leur angle d’attaque : la dénonciation d’une supposée atteinte à le