C’est une réforme monstre que la ministre de la Culture, Rachida Dati, mène au pas de charge, avec un projet de loi dont l’examen est prévu ces jeudi et vendredi à l’Assemblée nationale, pour un vote solennel des députés calé mardi. Une fusion express de l’audiovisuel public à horizon 2026, la volonté d’une «BBC à la française» (ou d’un ORTF new look) baptisé «France Médias», avec 4 milliards d’euros de budget pour 16 000 salariés. Un projet qui a provoqué un appel à la grève unanime dans toutes les entreprises concernées, de Radio France à France Télévisions, en passant par l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et France Médias Monde (RFI, France 24). Des perturbations sont ainsi à attendre jeudi et vendredi, en particulier sur France Inter et France Culture. Un rassemblement est aussi prévu jeudi à l’appel des syndicats, à 13h30 devant le ministère de la Culture.
En face, Rachida Dati martèle ses éléments de langage. «L’audiovisuel public est aujourd’hui affaibli parce qu’en danger», a-t-elle expliqué au 20 heures de France 2 dimanche soir, citant la «