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Interview

Rachat de BFM TV et RMC par Rodolphe Saadé : «On a désormais une ligne de partage entre Bolloré et le reste du patronat»

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L’expert en communication politique Philippe Moreau-Chevrolet voit le rachat de BFM TV comme la création d’un contrepoids libéral à la ligne extrême droitière du groupe Bolloré.
Rodolphe Saadé à Paris le 16 février 2023. (Denis Allard/Libération)
publié le 15 mars 2024 à 18h05

En rachetant BFM TV et RMC, après la Provence et la Tribune, Rodolphe Saadé constitue, avec la bénédiction de l’Elysée, un conglomérat de médias modérés. Et un rival du groupe de médias très à droite de Vincent Bolloré, qui peut peser dans l’opinion, analyse l’expert en communication politique Philippe Moreau-Chevrolet.

Comment va évoluer le paysage médiatique avec le rachat de BFM TV par Rodolphe Saadé ?

Rodolphe Saadé devient par cette acquisition l’anti-Bolloré, avec une puissance de feu médiatique qui devient très importante ; il a des titres de presse quotidienne régionale et nationale, un journal dominical, va avoir des chaînes de télé et de radio… Notoirement proche d’Emmanuel Macron et de l’Elysée, il prend une position très forte du côté du camp modéré. C’est l’opposition qu’on attendait aux médias de Vincent Bolloré. Il y a également dans ce camp Bernard Arnault, qui va racheter Paris Match. On a donc une sorte de ligne de partage entre Bolloré et le reste du patronat, modérés contre droite et extrême droite.

Mais cela ne fait pas