Les notes déchirantes du Lacrimosa de Mozart s’élèvent dans la grande salle du Comité social et économique de la Maison de la radio, où les responsables syndicaux ont convoqué la presse ce mercredi 25 juin. Cet extrait du Requiem, interprété par une dizaine de musiciens des deux orchestres de Radio France, résonne comme pour un enterrement : celui de l’indépendance de l’entreprise publique (5 000 salariés, dont environ 4 000 permanents).
C’est un peu dramatique, et un peu prématuré, mais cela dit bien la détresse et la colère du personnel de la Maison ronde face au projet de holding visant à regrouper l’audiovisuel public (1) au sein d’une même entité et qui arrive lundi 30 juin à l’Assemblée nationale. Un texte «qui pourrait être funeste pour la radio», prévient l’intersyndicale, réunie pour l’occasion.
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Pour autant, la messe n’est pas dite et l’ensemble des syndicats de Radio France (SNJ, CGT, CFDT, FO et Unsa) n’entendent