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Intérêts

Réforme de l’audiovisuel public  : pour Rachida Dati, un dossier bouclé en main

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Le projet de loi de rapprochement des entités publiques passera devant les députés en mai. Une opportunité, pour la ministre, de s’offrir un bilan express en vue des municipales 2026 à Paris.
Rachida Dati au ministère de la Culture, le 12 janvier 2024, jour de la passation de pouvoir. (Corentin Fohlen/Libération)
publié le 23 avril 2024 à 6h36

Avec Rachida Dati, cette fois, c’est la bonne ? Maintes fois envisagé, maintes fois repoussé, le rapprochement des différentes entités de l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et Institut national de l’audiovisuel) a pris un nouvel élan depuis janvier, sous l’impulsion de la ministre de la Culture. Il y aurait même urgence, selon Rachida Dati : «Cette année, c’est la dernière fenêtre de tir», a-t-elle ainsi déclaré mi-mars, auditionnée par la commission de la Culture et de la Communication du Sénat. La raison (ou le prétexte) ? La fin des mandats du président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre, et de la patronne de France Télés, Delphine Ernotte, l’an prochain. Le véhicule législatif est déjà tout trouvé : le passage devant les députés de la proposition de loi du sénateur Laurent Lafon (UDI), votée par le Sénat en juin 2023, et inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale les 23 et 24 mai. Celle-ci préconise la création d’une société holding, France Médias, chapeautant les différentes entreprises de l’audiovisuel public. Soit une relance du projet de Franck Riester, quand il détenait le portefeuille de la Culture en 2019, projet torpillé par la crise du Covid.

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