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Réforme des retraites : pas de réelle suspension mais une concession ?

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A l’issue de son rendez-vous avec les forces politiques vendredi, Emmanuel Macron était attendu sur la suspension de la réforme controversée, censée offrir un semblant de stabilité politique. Selon des participants, il propose finalement de décaler la mesure d’âge de départ, sans toucher à la durée de cotisation.

Des manifestants lors de la grève du 18 septembre à Paris. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
Publié le 10/10/2025 à 20h31

«Ça ne peut convaincre personne à gauche.» Après avoir été reçue par Emmanuel Macron comme les autres forces politiques vendredi après-midi, Marine Tondelier s’est dite déçue des échanges sur la réforme des retraites. Alors qu’une suspension était sur la table, le chef de l’Etat n’a proposé qu’une suspension partielle. «Aujourd’hui, on est à 62 ans et 9 mois, une suspension ça veut dire qu’on s’arrête à ce palier, Macron a évoqué seulement un décalage dans le temps de la mesure d’âge de départ», expliquait la députée écologiste à l’issue du rendez-vous. «C’est une proposition que le président de la République a formulée à titre d’exemple pour susciter le débat, s’est toutefois empressé de préciser l’Elysée quelques minutes plus tard. Ce n’est pas une proposition que le Président a endossée car ce n’est pas à lui de mener cette négociation.»

En se disant favorable à une suspension de la réforme mardi, Elisabeth Borne, l’ex-Première ministre qui avait fait passer le texte controversé en utilisant le 49.3 en 2023