Ils furent acclamés comme les héros inattendus de l’entre-deux-tours des législatives fin juin, participant à confondre les candidats incompétents, problématiques ou carrément fantômes du Rassemblement national. Pourtant, pas de forfanterie cet été dans les couloirs des stations locales de France Bleu, comme en ce jeudi matin de la fin juillet à Poitiers : «On a été très agréablement surpris de voir tous les commentaires, mais on a juste fait le travail qu’on sait faire ! explique ainsi Régis Hervé, le directeur de l’antenne poitevine, qui a fait toute sa carrière à France Bleu. C’est-à-dire : une circo, des candidats, tous sur un pied d’égalité, et puis, après, les journalistes ont fait leur travail de journaliste. Les lacunes se sont entendues, et ceux qui refusent un débat, ça s’entend aussi.» Ici par exemple, deux candidates du RN ont annulé coup sur coup leur venue, la veille des débats. Motif : Covid, pour les deux. Pourtant, l’une d’entre elles sera vue le soir même sur des photos d’une réunion publique, sans masque. «Eh bien, on le dit à l’antenne et on l’écrit», tranche Régis Hervé.
Avec ses 44 locales disséminées à travers le pays, de Lille à Ajaccio, France Bleu est un précieux baromètre des préoccupations françaises, encore plus dans des périodes sensibles comme le furent les législatives. En première ligne : Aurélie, à l’entrée des locaux flambant neufs de