Menu
Libération
Interview

Secret des sources : Reporters sans frontières et plus de 100 organisations interpellent le gouvernement

Article réservé aux abonnés
Dans une missive envoyée aux ministères ce lundi, l’organisme de défense des journalistes et 105 autres signataires, dont des syndicats, des médias et des sociétés de journalistes appellent à améliorer la loi de 2010, qu’il faut préciser selon Thibaut Bruttin, directeur général de RSF.
Lors d'un rassemblement organisé à Paris par Reporters sans frontières pour exiger la libération immédiate d'Ariane Lavrilleux, le 20 septembre 2023. (Albert Facelly/Libération)
publié le 13 janvier 2025 à 10h33

La lettre envoyée ce lundi 13 janvier est signée par 106 organisations liées au journalisme – ONG, syndicats, médias, sociétés de journalistes – et se trouve adressée au Premier ministre François Bayrou ainsi qu’à quatre ministres conjointement : Rachida Dati (Culture), Bruno Retailleau (Intérieur), Gérald Darmanin (Justice) et Sébastien Lecornu (Armées). Son objet ? Cette missive, portée notamment par Reporters sans frontières, le média Disclose, le Fonds pour une presse libre, le Syndicat national des journalistes (SNJ) et l’ONG pour les droits humains Sherpa demande au gouvernement de revoir la loi Dati de 2010 sur la protection du secret des sources. Une avancée à l’époque, mais qui comportait aussi quelques dangereux trous dans la raquette ayant pu porter atteinte aux sources des journalistes.

En ce sens, la semaine qui arrive s’annonce décisive : vendredi 17 janvier, Ariane Lavrilleux est convoquée devant le tribunal de Paris et pourrait potentiellement être mise en examen pour «appropriation et divulgation d’un secret de la défense nationale». Les suites des événements de septembre 2023, quand des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)