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Régulation

TNT : C8 et Bolloré dynamités

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Canal et Vivendi à l'ère Bollorédossier
En refusant de renouveler l’attribution à C8 d’une fréquence de la télévision numérique terrestre, l’Arcom met un coup d’arrêt à l’expansion médiatique du milliardaire réactionnaire. Au grand dam des leaders d’extrême droite. La conclusion logique des outrances à répétition de son animateur vedette, Cyril Hanouna.
Vincent Bolloré devant l’Assemblée le 13 mars, après son audition par la commission sur l’attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services sur la TNT. (Denis Allard/Libération)
publié le 24 juillet 2024 à 21h33

L’Arcom a finalement touché au poste. La décision de l’autorité de régulation de l’audiovisuel, mercredi, de ne pas renouveler la fréquence TNT de la chaîne C8 (ainsi que celle de NRJ12) est venue mettre un coup d’arrêt à l’impression de toute puissance des médias de Vincent Bolloré ces derniers mois. Cette décision était à la fois prévisible et inattendue. Prévisible, car l’antenne du groupe Canal + se comporte depuis des années en voyou du PAF, multipliant les sanctions de manière exponentielle : 7,6 millions d’euros sur les huit dernières années, record absolu. Toutes ou presque sont concentrées sur un seul programme : Touche pas à mon poste ! (TPMP) de Cyril Hanouna, qui s’est monstrueusement transformé, en une décennie, d’émission potache sur l’actualité des médias à instrument de propagande populiste en faveur de l’extrême droite – et des intérêts de son patron.

Et si la décision de l’Arcom est inattendue, c’est que l’autorité avait semblé jusque-là un peu timorée face à ces dérives. Les amendes à répétition n’avaient aucun effet visible sur le groupe Canal +, qui avait continué d’appliquer les mêmes recettes outrancières s