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Libération
Lutte contre l'âgisme

«Vieux» : un nouveau magazine piloté par le septuagénaire Antoine de Caunes

Le journaliste et animateur télé de 70 ans annonce la création d’un nouveau trimestriel dont le premier numéro sera publié ce mercredi. Contrairement aux apparences, ce journal ne s’adresse pas seulement aux séniors, assure-t-il.
"Bien que vieux, j’ai l’impression d’avoir l’appétit et l’appétence d’un môme de 20 ans", affirme l’animateur Antoine de Caunes à la tête du nouveau magazine. (Stephane Cardinale - Corbis/Corbis.Getty Images)
publié le 28 mai 2024 à 13h45

Le nom de ce nouveau titre de presse pourrait faire fuir le lecteur. Qui a envie de lire des articles sur les vieux ? «J’assume… !» rétorque Antoine de Caunes. Le copilote de ce nouveau magazine trimestriel en kiosques ce mercredi l’assure : le ton de «Vieux» sera à son image, irrévérencieux. Il s’agit de «faire un pas de côté», à «une époque où l’on célèbre le jeunisme, la vitalité, l’immédiateté», expose à l’AFP le conseiller éditorial et rédacteur de ce nouveau journal - âgé de 70 ans - et nullement «résigné».

Le magazine de société, dont le premier numéro (7,90 euros) est tiré à 100 000 exemplaires, est édité par CMI France (Elle, Télé 7 jours…). Le groupe du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (le créancier de Libération) a fondé huit journaux depuis sa création il y a cinq ans. «Si nous nous lançons, c’est parce que l’âge est un impensé, un déni français», affirme dans un communiqué Romain Jubert, qui en est à l’initiative et en a pris la direction éditoriale.

Au menu de ces 130 pages léchées figurent un entretien croisé entre la militante écologiste Camille Etienne et le vétéran Brice Lalonde, une chronique de l’humoriste Florence Foresti («Comment je sais que je suis devenue vieille»), des dossiers d’actualité, rubriques santé, design et un bain de culture. On y retrouve les signatures du chef Thierry Marx, de l’académicienne Barbara Cassin, du réalisateur Patrice Leconte et encore du photographe Jean-Marie Périer. «J’ai appelé les copains», dit Antoine de Caunes, qui interviewe lui-même les acteurs Daniel Auteuil et Denis Podalydès.

Mais pas de nostalgie ou regard dans le rétro à la façon de la revue «Schnock», qui plonge dans la culture populaire des années 1950 à 1980, assure-t-il. «Ce qui m’intéresse, c’est aujourd’hui. Bien que vieux, j’ai l’impression d’avoir l’appétit et l’appétence d’un môme de 20 ans», affirme l’animateur, qui n’entend pas ne s’adresser qu’aux seniors.

Ce magazine marque un retour aux sources pour Antoine de Caunes, qui a commencé sa carrière comme pigiste pour la presse écrite, «de Rock & Folk à Zoom, Le Sauvage ou Sciences et Vie». «Je passe ma vie à écrire» et «mon écriture, c’est vraiment ma voix», confie le touche-à-tout, qui garde en parallèle une émission hebdomadaire sur le cinéma pour Canal +.