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Libération
Disparition

Voix emblématique de France Inter et président du «Tribunal des flagrants délires», Claude Villers est mort

Nasillarde et limpide, sa voix était reconnaissable entre toutes. Celui qui fut le plus jeune journaliste de France avant de devenir le président du «Tribunal des flagrants délires» s’est éteint à 79 ans.
Claude Villers en 1994. Avant de passer 40 ans au micro de France Inter, Claude Villers avait été «le plus jeune journaliste de France en 1962 en obtenant, l’année de ses 18 ans, sa première carte de presse» mais aussi catcheur, sous le pseudonyme de «l’homme au masque de soie» et employé de banque. (Louis Monier/Bridgeman Images)
publié le 18 décembre 2023 à 7h52

«L’esprit de France Inter ? C’était lui.» Salué par la directrice de la radio publique, Adèle Van Reeth, Claude Villers, président de la célèbre émission satirique du Tribunal des flagrants délires à la voix reconnaissable entre toutes, est mort samedi 16 décembre à 79 ans.

Il est mort dans un centre de convalescence de Mussidan, en Dordogne, où il séjournait après avoir subi plusieurs opérations, selon Sud-Ouest. Il vivait non loin à Pessac-sur-Dordogne, en Gironde, précise le journal.

«Journaliste, auteur, animateur, producteur, il aura exercé dans tous les registres», décrit sur son site France Inter, radio où il aura passé «plus de quarante années au micro». L’homme restera connu pour sa prestation dans l’émission le Tribunal des flagrants délires, qu’il présenta entre 1980 et 1983, aux côtés de ses complices humoristes Pierre Desproges et Luis Rego.

Claude Villers devient «le plus jeune journaliste de France en 1962 en obtenant, l’année de ses 18 ans, sa première carte de presse», développe la station. Il se souviendra, auprès de l’AFP en 2004, avoir vécu plein de vies avant le journalisme, débutant très jeune comme catcheur, sous le pseudonyme de «l’homme au masque de soie». Précédemment, il avait abandonné un emploi au Crédit Lyonnais après s’être enfui de chez ses parents à 14 ans.

A France Inter, il fera partie de l’aventure du Pop Club, où il fait équipe avec José Artur, qu’il appelait son «maître en radio». Ce ne sera que la première d’une série d’émissions, de Marche ou rêve jusqu’à Je vous écris du plus lointain de mes rêves, pour la plupart restées dans les mémoires. Mais il y aura aussi un séjour américain, dans les bureaux de France Inter à New York, qu’il occupera de 1968 à 1971. Et c’est le Tribunal des flagrants délires qui marquera durablement les esprits.

La directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, a salué sa mémoire sur ses réseaux sociaux : «Le Tribunal des flagrants délires ? C’était lui. La satire, l’humour, l’intelligence, la voix… C’était lui.» «L’esprit de France Inter ? C’était lui ! Claude Villers vient de nous quitter. Nous continuerons à chérir son héritage», a conclu la dirigeante.