Jamais dans son histoire Wall Street n’a connu une telle frénésie : jeudi 22 et vendredi 23 février, l’américain Nvidia, qui fabrique 80 % des puces surpuissantes indispensables aux intelligences artificielles (IA), a vu son cours exploser après avoir annoncé un triplement de ses ventes. Sa valeur boursière s’est gonflée de 300 milliards de dollars en deux jours et dépassé 2 000 milliards. C’est plus qu’Amazon, plus que Google… Bulle ou non, l’IA surexcite les traders. Et soutient l’ensemble des Bourses mondiales, malgré les guerres en cours en Ukraine ou à Gaza.
Car le spécialiste des puces électroniques n’est pas seul à surfer sur les espoirs de l’IA. Pendant qu’au Kenya des petites mains sous-payées sont utilisées pour améliorer la modération et limiter les contenus problématiques à la chaîne, les sept plus grands groupes américains liés à l’IA pèsent, à eux seuls, plus que le PIB de nombreux pays. Les financiers, qui adorent les références, les appellent «The Magnificent Seven», en référence au western culte sorti en 1960 – le titre en français, à l’époque, é