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Libération
«Economie de guerre»

Mobilisation générale des industriels français de la défense pour «réarmer» l’Europe

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Les Thales, Dassault, MBDA et autres Nexter sont dans les starting-blocks afin de produire plus de munitions, canons et blindés pour les armées française et européennes. L’annonce d’un plan de réarmement européen à 800 milliards pour faire face à la menace les galvanise, mais les défis restent nombreux pour produire plus et plus vite.
Stand du missilier français MBDA au salon Euronaval, dédié à l'industrie navale de défense, le 6 novembre 2024 au parc des expositions de Paris-Nord-Villepinte. (Fred Marie/Collectif DR)
publié le 5 mars 2025 à 16h15

Ils sont au garde à vous, le petit doigt sur la couture du treillis. D’autant plus motivés pour participer au grand réarmement européen que cet «effort de guerre» entre dans le dur avec la fin du soutien militaire américain à l’Ukraine et qu’il est synonyme pour eux de dizaines de milliards d’euros de contrats d’armement pour les années à venir. Les grands industriels français de la défense – comme le créateur de systèmes Thales, l’avionneur Dassault, le missilier MBDA, les fabricants de canons et de blindés KNDS-Nexter et Arquus – sont bien placés, sur le papier, pour fournir armes et munitions aux armées européennes. Deuxième exportateur d’armement au monde derrière les Etats-Unis en 2024, la France aligne en effet l’une des plus puissantes forces de frappe en matière d’industries de défense du Vieux Continent. Avec l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, elle est aussi au cœur de «l’Europe de la défense», à travers le groupe Airbus notamment.

Av