Conseiller du ministre de l’Economie Emmanuel Macron de 2015 à 2017, président du Conseil d’analyse économique (CAE), un organe d’expertise rattaché à Matignon, de 2018 à 2022, l’économiste Philippe Martin, doyen de l’Ecole d’affaires publiques de Sciences-Po, est décédé à l’âge de 57 ans a annoncé dimanche 17 décembre l’Institut d’études politiques de Paris (IEP) dans un communiqué.
«Economiste brillant et reconnu […] il fut une figure éminente de notre institution, dont il était diplômé et à laquelle il consacra une partie de sa carrière», a salué Sciences-Po sur X. Philippe Martin était un «spécialiste, entre autres, des questions d’économie internationale et de la géographie économique», selon le communiqué de l’IEP de Paris.
Sciences Po a la grande douleur de faire part du décès de Philippe Martin.
— Sciences Po (@sciencespo) December 17, 2023
Économiste brillant et reconnu, doyen de l'@EAPScPo depuis février 2022, il fut une figure éminente de notre institution, dont il était diplômé et à laquelle il consacra une partie de sa carrière. pic.twitter.com/JYYcRD5cQu
Depuis février 2022, Philippe Martin était le doyen de l’Ecole d’affaires publiques.
En 2018, avec Philippe Aghion et Jean Pisani-Ferry, qui avaient comme lui conseillé le candidat Macron, avait suggéré un rééquilibrage social de la politique du nouveau président, fustigeant dans une note publiée par Le Monde «l’image d’un pouvoir indifférent à la question sociale». En 2002, il avait reçu avec Thomas Piketty le prix du meilleur jeune économiste de France, décerné par Le Monde et le Cercle des économistes. Philippe Martin était un ancien chroniqueur de Libération, de 2003 à 2010.
Dimanche, le ministre de l’Economie Bruno Lemaire a déploré sur X la «disparition brutale» de ce «chercheur brillant» qui «aura éclairé la politique économique, notamment pendant la crise du Covid».
Le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, a salué sur le réseau social «un économiste de talent» et le ministre des Transports, Clément Beaune, sa «profonde tristesse professionnelle et amicale de perdre Philippe Martin». L’ex-ministre socialiste Pierre Moscovici a souligné «sa finesse, son exigence, son engagement», regrettant qu’il soit «parti jeune, beaucoup trop jeune».